Ce matin, j’ai laissé la fenêtre ouverte et le brouillard est entré sans crier gare !D’ailleurs s’il l’avait fait, j’aurais été étonnamment surprise !
Dehors, tout a disparu progressivement. Je m’en suis rendue
compte car j’ai vu les enfants du centre de loisirs de l’école juste en face de
mes fenêtres, leur sac à dos et leur moufles bien accrochés quitter le centre
pour aller je ne sais où par ce temps ! je les ai vus, enfin entrevus, à
peine des silhouettes, presque des ombres.
Puis, j’ai vu disparaître la cour de l’école et les rues qui
l’entourent. Les voitures se sont, une à une, effacées, gommées comme si le
brouillard possédait ce don celui dont on rêve tous un jour ou l’autre :
que les objets indélicats n’existent plus, et je ne parle pas des
immeubles. Ils n’étaient pas là ce matin ou très peu !
Maintenant, ma rue a disparu, les jardins paysagers et les arbres se sont cachés derrière les
grosses taches de brume épaisse, entièrement cotonneuse. Il ne reste que
l’orangé des toits des maisons qui persiste, signe et résiste au brouillard
comme un défi à mes yeux.
Et dire qu’il va falloir que je sorte et que je disparaisse
à mon tour, enveloppée dans cette écharpe de fines particules serrées les unes
aux autres: le brouillard.
Pour le moment et attendant de quitter mes douces pénates, je ferme la fenêtre, on ne sait jamais….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire