Des mots des groupes d’idées me viennent et je ne note rien!
Tout s’envole comme tout est venu. Je reste là devant le
clavier en espérant trouver dans le labyrinthe de mes souvenirs les expressions
qui m’avaient tant plu, tant interpellé, tant et tant de ressenti.
A quoi rêvez-vous la nuit ? Question entendu et écrite
à la va vite et je ne suis pas certaine de la formulation.
Rêver, la nuit mais
à quoi ?
Pourquoi faudrait-il que la nuit soit réservée aux rêves et
uniquement la nuit ? La nuit, tous les chats sont gris et ce n’est pas un
rêve, c’est une réalité qui n’a de sens qu’à la nuit noire et sombre.
A la
pleine lune, la nuit devient claire et prend des reflets de journée sans nuit,
de jour un peu nuageux. La nuit est jour et le jour ne le sait pas !
Le rêve se produit à la lisière de l’endormissement, il sème
des petits cailloux quand l’esprit se laisse bercer par le roulis lancinant des
roues du train direction la maison ou direction fin de nuit.
Le rêve s’empare
de vos yeux baissant les volets de votre regard fixé loin derrière la chevelure
rousse et folle de votre voisine, celle qui fait semblant de dormir, droite
comme un « i » juste en face de vous. Il s’accroche à votre tête
bousculée, balancée légèrement de droite à gauche, devant, non, derrière non
pas conventionnel et trop dangereux. Il l’oblige à se pencher vers le sol,
comme si l’attraction de la terre de n’existait que votre tête, alourdie de
tout ce qu’elle contient ou doit retenir.
Le rêve, à peine le noir fait dans
votre matière cérébrale, prend possession des lieux et vous propulse dans un
espace semblable à celui de vos journées effrénées. Vous rêvez alors que vous êtes
hors de votre couche habituelle.
La nuit est un prétexte à poser une question qui n’a pas de
racine. A quoi rêvez-vous la nuit ? Je rêve le jour, je vis la nuit.
A
quoi rêvez-vous, de jour comme nuit? Là est la question.
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