lundi 27 mai 2013

Je viens



Je viens d’un pays où les rêves sont monnaie courante.
Je viens d’un pays où les gens sont là quand tu as besoin d’eux et quand tu n’y penses même pas.
Je viens d’un pays où les trains partent à l’heure, sans mouchoir secoué et sans larme versée.
Je viens d’un pays où les voyageurs des temps racontent leur périple quand ils s’arrêtent une heure, un jour, une année chez moi.
Je viens d’un pays où la chambre à coucher est faite pour dormir.
Je viens d’un pays où la table se dresse +1.
Je viens d’un pays où la couleur des arbres reste verte et rouge tout au long de l’année.
Je viens d’un pays où la musique vous emporte dans un autre univers, même les yeux ouverts.
Je viens d’un pays où les souvenirs vous tiennent chaud les soirs d’hiver sans nostalgie, sans regret, ni remord.
Je viens d’un pays où chaque note de ta partition est une pièce de vie à composer tendrement sans heurt, avec des choix et des retours en arrière.
Je viens d’un pays où mon âme n’est plus seule, accompagnée, soutenue et bercée.
Je viens d’un pays sans nom car c’est le mien et qu’il change selon les rencontres que je fais.

Je viens d’un pays de rêves et ça me fait du bien.

mardi 21 mai 2013

J‘ai décidé de ne plus aller…


Quand on me dit : « tu verras, tu vas aller mieux ! Tu verras, laisse faire le temps ! »
Je n’entends plus la fin de la phrase. Je ferme les écoutilles, je troue la bouée que je jette à la mer et je me lance dans le naufrage.
 
Quand on me dit : « Ça va aller, tu seras mieux dans quelques mois. »
Je n’écoute plus ces mots qui cognent à la porte de ma raison.
Je n’irai nulle part ! Je n’irai pas ! 

Demain est un autre jour ne dit-on pas ? « Tu rencontreras quelqu’un de bien pour toi »… et blablabla et tout le toutim.
Ces phrases sont désormais exclues de mon livre de grammaire et de conjugaison de mon temps à venir, de mon avenir prochain.

J’ai décidé de ne plus aller loin de moi, de ce que je veux vraiment, là, ici, maintenant. Et celui je voulais, c’était toi !
Dommage !



Joker ! Je rejoue une partie !

dimanche 5 mai 2013

On ne sait jamais


Ce matin, j’ai laissé la fenêtre ouverte et le brouillard est entré sans crier gare !D’ailleurs s’il l’avait fait, j’aurais été étonnamment surprise !


Dehors, tout a disparu progressivement. Je m’en suis rendue compte car j’ai vu les enfants du centre de loisirs de l’école juste en face de mes fenêtres, leur sac à dos et leur moufles bien accrochés quitter le centre pour aller je ne sais où par ce temps ! je les ai vus, enfin entrevus, à peine des silhouettes, presque des ombres.

Puis, j’ai vu disparaître la cour de l’école et les rues qui l’entourent. Les voitures se sont, une à une, effacées, gommées comme si le brouillard possédait ce don celui dont on rêve tous un jour ou l’autre : que les objets indélicats n’existent plus, et je ne parle pas des immeubles. Ils n’étaient pas là ce matin ou très peu !
Maintenant, ma rue a disparu, les jardins paysagers et les arbres se sont cachés derrière les grosses taches de brume épaisse, entièrement cotonneuse. Il ne reste que l’orangé des toits des maisons qui persiste, signe et résiste au brouillard comme un défi à mes yeux.

Et dire qu’il va falloir que je sorte et que je disparaisse à mon tour, enveloppée dans cette écharpe de fines particules serrées les unes aux autres: le brouillard.
Pour le moment et attendant de quitter mes douces pénates, je ferme la fenêtre, on ne sait jamais….

vendredi 3 mai 2013

Un retour pour une envie



D’un seul coup, il y a eu cette envie d’écrire, tous ces mots qui se bousculent toutes ces idées qui veulent être écrites  et décrites par ces mêmes mots !
Et il y a eu une vraie folie à retrouver un sens à ma vie celle de l’intérieur, celle qui me fait me lever le matin et m’endormir même à 14 heures. Une folie encore une fois que j’ai laissée se propager comme on laisse s’installer le virus de la grippe parce qu’on a envie d’être bichonner encore un peu.

Alors j’ai laissé courir le stylo sur les carreaux du petit carnet acheté pour un tout autre usage, je sais que c'est un peu surfait dans la formulation mais tellement vrai. Imaginez la pointe fine du quatre couleurs libre sans limite sans contrainte sauf celle de ne pas déborder sur les marges du carnet.
Les lettres se sont collées les unes aux autres se frottant délicatement au papier blanc et faisant naître des mots combinés, des idées organisées, toutes ces pensées folles et irréelles qui frôlent votre esprit endormi provoquant ainsi son réveil.

Alors j’ai laissé faire, je me suis retirée doucement sur la pointe de la plume, j’ai regardé d’un air très curieux ce qui allait se passer, ce qui était entrain de se créer.
Un nouvel espace d’écriture, comme une source de jouvence, comme la fameuse fontaine. Pas un mythe mais une réalité bien pesante et curieuse de voir ce qui allait se développer.
 
C’est un retour léger pour une envie fragile de mettre sur mes petits maux des mots guérisseurs. C’est un réel instable mais une avancée habile et délicate.

Là est la question



Des mots des groupes d’idées me viennent et je ne note rien!

Tout s’envole comme tout est venu. Je reste là devant le clavier en espérant trouver dans le labyrinthe de mes souvenirs les expressions qui m’avaient tant plu, tant interpellé, tant et tant de ressenti.

A quoi rêvez-vous la nuit ? Question entendu et écrite à la va vite et je ne suis pas certaine de la formulation. 

Rêver, la nuit mais à quoi ? 
Pourquoi faudrait-il que la nuit soit réservée aux rêves et uniquement la nuit ? La nuit, tous les chats sont gris et ce n’est pas un rêve, c’est une réalité qui n’a de sens qu’à la nuit noire et sombre. 
A la pleine lune, la nuit devient claire et prend des reflets de journée sans nuit, de jour un peu nuageux. La nuit est jour et le jour ne le sait pas !

Le rêve se produit à la lisière de l’endormissement, il sème des petits cailloux quand l’esprit se laisse bercer par le roulis lancinant des roues du train direction la maison ou direction fin de nuit. 
Le rêve s’empare de vos yeux baissant les volets de votre regard fixé loin derrière la chevelure rousse et folle de votre voisine, celle qui fait semblant de dormir, droite comme un « i » juste en face de vous. Il s’accroche à votre tête bousculée, balancée légèrement de droite à gauche, devant, non, derrière non pas conventionnel et trop dangereux. Il l’oblige à se pencher vers le sol, comme si l’attraction de la terre de n’existait que votre tête, alourdie de tout ce qu’elle contient ou doit retenir.
Le rêve, à peine le noir fait dans votre matière cérébrale, prend possession des lieux et vous propulse dans un espace semblable à celui de vos journées effrénées. Vous rêvez alors que vous êtes hors de votre couche habituelle.

La nuit est un prétexte à poser une question qui n’a pas de racine. A quoi rêvez-vous la nuit ? Je rêve le jour, je vis la nuit. 
A quoi rêvez-vous, de jour comme nuit? Là est la question.


jeudi 2 mai 2013

J'ai ressenti...



J’ai ressenti ce sentiment qui vous envahit d’un coup d’un seul mouvement de bien-être. 
Celui fait monter en vous la sérénité. Celui qui déverrouille tous les cadenas de votre conscience et laisser s’échapper, s’évaporer les tensions extrêmes de votre nuit agitée.


J’ai ressenti cet appel à l’apaisement des sens, cette libération fébrile et intense de vos émotions cachées. 
Celle qui redonne l’espoir en cet avenir si incertain et si glauque. Celle qui développe des strass de joie éphémère à chaque battement de paupière, imperceptible pour l’autre si bénéfique pour celui que le vit. Celle qui dénonce à vau l’eau les splendeurs des tranches de vie, car, manger le gâteau en entier, en une seule bouchée, peut provoquer des lésions irréversibles.