dimanche 29 septembre 2013

Ad-âge



Dans une relation, est-il nécessaire de vérifier qu’il n’y a pas anguille sous roche pour continuer, rassuré ?

Doit-on prendre ses vessies pour des lanternes quand il déclare sa flamme d’un air penaud mais qui va de soi ?

Peut-on jouer carte sur table au jeu de l’amour et des bagarres sans être déclarée hors-jeu par un arbitre dénué de bon sens et sans libre arbitre : le temps ?

Est-il possible d’aller chercher midi à quatorze heures quand son train part sans retard, le regard fixé sur la grande aiguille presque immobile de l’horloge de la gare ? Et je ne vous parle pas de la petite qui reste désespérément indifférente aux fluctuations temporelles ? 

Quand remontrons-nous nos pendules pour qu’elles soient à l’heure et qu’on accorde enfin nos violons dans cette rapsodie infernale ?

Est-ce que cet amour sera capable de briller de tous ces feux sans une aide extérieure ? 

J’aimerais lui envoyer tout ce papier noirci de mots tendres à son égard, tous ces écrits qui restent sans me faire du tort quand on sait que les paroles s’envolent, tombant dans le piège de la répétition, ailleurs au-dessus d’un nid de coucous.

J’aimerais tourner sept fois ma langue dans sa bouche avant de lui dire je t’aime…

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