mardi 27 août 2013

Dans cette ville


Dans cette ville où le kilomètre prend une heure de temps entre les rues montantes et les escaliers pervers. Les tunnels et les couloirs du métro et de la vie. Les allées et venues sans gardien, trop de monde, trop d’âmes, trop de jambes et trop de claquement de semelles.

Sur les trottoirs jonchés de feuilles calcinées et de crottes écrasées, obligée de slalomer, d’enjamber ! 
Traverser  la route réservée aux deux roues, aux quatre cylindrées et aux turbos diesel est devenu une prise de risque sans assurance, le but étant de ne pas se faire heurter.

Marcher sur les pavés trop inégaux et visqueux ou vicieux où, à chaque pas que vous tentez de poser sur le sol par un calcul défiant toute logique, vous risquez le « tordage » de la cheville, celle qui a déjà été blessée quand vous aviez 5 ans. 

Entre les grilles protectrices des arbres de la ville et les bouches d’égout, vos pieds se balancent. Et ces barreaux solidaires du sol bitumé sont prêts à vous accrocher, à kidnapper vos hauts talons ou vos pointes fines et acérées. 

Dans cette ville où je déambule, j’ai mal aux pieds !
Comment faire entrer dans mes chaussures étroites, à hauts talons et à semelles compensées mes cors, mon gros orteils et mon hallux valgus ?



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire